La pression sur le marché de l’assurance complémentaire hospitalière ne cesse de croître: les autorités, les politiques et les médias estiment qu’il est nécessaire d’agir dans le domaine de l’assurance complémentaire hospitalière pour plus de transparence et de traçabilité.

En cette fin d’année 2021, Daniel Liedtke (CEO), Stefanie Ruckstuhl (directrice de la Clinique des Tilleuls à Bienne) et Claudio Bitzi (responsable du Group Controlling) discutent, chacun dans sa perspective professionnelle, des enjeux de la différenciation des prestations: où se trouve un possible «point de transition» entre l’assurance obligatoire des soins (AOS) et le domaine de l’assurance complémentaire (LCA) ? Quels sont les défis dans la perspective du groupe Hirslanden et comment les plus-values de la LCA peuvent-elles être mises en œuvre et proposées de manière transparente aux patientes et aux patients dans les cliniques?

Daniel Liedtke (CEO) présente la différence entre l’AOS et la LCA d’un point de vue macroéconomique, à savoir du point de vue de la société, des assurés, des assureurs, des patientes et des patients, des médecins et des hôpitaux (fournisseurs de prestations), et parle de la procédure actuelle au sein du groupe Hirslanden.

Claudio Bitzi (responsable du Controlling) signale l’importance du segment des patientes et patients bénéficiant d’une assurance complémentaire pour la survie financière des hôpitaux. En outre, il décrit les opportunités et les avantages que les produits LCA offrent aux patientes et aux patients, notamment en termes de prestations complémentaires permettant d’obtenir plus de confort ou en termes d’accès à des produits innovants (par ex. médecine personnalisée) – en prenant l’exemple entre autres de l’opération chirurgicale qu’il a subie quelques jours auparavant.

Stefanie Ruckstuhl (directrice de la Hirslanden Clinique des Tilleuls de Bienne) décrit la mise en œuvre de chacune des valeurs ajoutées de la LCA dans le quotidien de la clinique et explique la signification du libre choix du médecin pour les patientes et les patients bénéficiant d’une assurance complémentaire. Elle aborde notamment les interventions programmées, à savoir les soins non urgents; les personnes bénéficiant d’une assurance complémentaire peuvent accéder rapidement et en toute flexibilité aux prestations médicales, à des spécialistes surqualifiés (à savoir des spécialistes disposant, par exemple, de compétences / de qualifications supérieures aux critères EAE* prévus par l’assurance-maladie), elles peuvent profiter d’une qualité et d’une innovation exceptionnelles, ainsi que d’un confort hors du commun.

Enfin, Daniel Liedtke termine l’entretien comme suit: De véritables valeurs ajoutées transparentes dans la LCA et une différenciation claire avec l’AOS s’imposent depuis des années dans toutes nos cliniques et pour tous nos médecins. Ceci est l’unique manière pour les hôpitaux et les médecins de pouvoir satisfaire les personnes assurées différemment en Suisse, de respecter le cadre règlementaire imposé par les pouvoirs publics et de financer une qualité et une innovation exceptionnelles pour les assurés. Ainsi, les produits LCA sont des «packs zéro souci» permettant d’accroître le capital confiance des clients dans les soins cliniques et de fournir des soins plus performants encore (supérieurs à la moyenne) par rapport aux soins déjà performants de l’AOS.

L’entretien a été enregistré le 30 novembre 2021.

* La loi fédérale du 18 mars 1994 sur l’assurance-maladie (LAMal ; RS 832.10) prévoit dans son article 32 que la prise en charge des prestations par l’assurance obligatoire des soins (AOS) dépend de l’efficacité, de l’adéquation et du caractère économique des prestations («EAE»). Ces critères EAE permettent d’une part de définir et de contrôler les prestations de l’assurance-maladie (art. 32 et 33 LAMal) et d’autre part de décider de l’utilisation des fonds au cas par cas (art. 56 LAMal).