En 2019, la Suisse a publié sur tout le territoire des listes ordonnant le déroulement de certaines interventions médicales exclusivement en ambulatoire, c’est-à-dire sans passer de nuit à l’hôpital. En outre, il existe différentes prescriptions selon les cantons. L’arthroscopie du genou, une procédure mini-invasive destinée au traitement des lésions de l’articulation du genou, fait partie de ces interventions chirurgicales. Cela implique des changements pour les hôpitaux et les patients. Découvrez ci-dessous comment se déroule ce type d’opération du genou en ambulatoire, notamment au centre chirurgical Bellaria.
L’exemple de patient suivant expose le déroulement d’un traitement ambulatoire typique et montre que la sécurité des patients est au premier plan.
Opération du genou en ambulatoire – retour à la maison 4 heures après l’admission
6 jours avant l’opération
Courts de tennis Mythenquai: lors d’un match décisif en fin de journée, S. Meier tente d’atteindre une balle presque croisée de son adversaire en effectuant une fente vers la droite. Le joueur de 36 ans rate la balle, mais la reçoit dans le genou droit. Une douleur lancinante se fait sentir. S. Meier essaie prudemment d’étendre sa jambe, mais remarque immédiatement que ça lui est impossible. Il n’est plus question de continuer à jouer, alors son partenaire de tennis le ramène chez lui.
5 jours avant l’opération
Comme la douleur persiste, S. Meier consulte son médecin de famille, qui, après un entretien et un examen corporel, pose un diagnostic présumé de lésion du ménisque avec blocage de l’articulation du genou. Afin de procéder à des examens complémentaires, il oriente S. Meier vers un orthopédiste spécialisé dans les blessures au genou.
4 jours avant l’opération
Le spécialiste partage l’hypothèse du médecin de famille et prescrit un examen IRM à la Hirslanden Klinik Im Park. L’IRM peut permettre de diagnostiquer d’autres lésions associées qui ne sont pas toujours constatées lors de l’examen clinique. Il a déjà indiqué à S. Meier qu’une arthroscopie pourrait s’avérer nécessaire.
3 jours avant l’opération
Le matin, S. Meier se rend à la Klinik Im Park pour l’IRM. Tout de suite après, il a un autre rendez-vous avec l’orthopédiste. Les clichés de l’IRM confirment l’hypothèse avancée: S. Meier présente une déchirure «en anse de seau», ce qui signifie qu’une partie du tissu méniscal se plie dans l’articulation, provoquant une restriction du mouvement ou un blocage. Afin de qu’il récupère rapidement sa mobilité, une arthroscopie est prescrite en traitement ambulatoire. Le médecin explique à S. Meier le déroulement de l’intervention chirurgicale ainsi que les étapes suivantes. S. Meier accepte l’opération. Au cabinet médical, il remplit le formulaire de consentement et le signe. Ensuite, le médecin l’enregistre auprès du centre chirurgical Bellaria. L’intervention chirurgicale peut avoir lieu dans deux jours. L’heure sera communiquée à S. Meier la veille de l’opération. Il remplit le questionnaire d’anesthésie chez lui et l’envoie au centre chirurgical.
1 jour avant l’opération
L’anesthésiste responsable de l’opération appelle S. Meier après avoir reçu les documents du cabinet orthopédique. Il l’informe sur l’anesthésie et lui annonce qu’il sera opéré à 8 heures du matin le lendemain. S. Meier opte pour une anesthésie générale. Une anesthésie locale (rachianesthésie) serait également envisageable. Cependant, elle l’empêcherait de bouger ses jambes pendant deux à quatre heures après l’intervention chirurgicale.
Jour de l’opération
S. Meier se présente à l’accueil du centre chirurgical Bellaria, où il est pris en charge par une infirmière diplômée. Elle l’accompagne jusqu’à une cabine où il se change pour l’opération. S. Meier reçoit un bracelet de patient et vérifie avec l’infirmière l’exactitude des informations qui y sont indiquées. Elle le guide ensuite pour qu’il marque lui-même le côté à opérer (genou droit) avec un crayon feutre.
7h40
À des fins d’assurance qualité et de sécurité des patients, les interventions chirurgicales réalisées au centre chirurgical Bellaria reposent sur les mêmes processus médicaux clairement définis que les interventions stationnaires réalisées à la Klinik Im Park. La check-list de sécurité chirurgicale constitue un élément central de ces processus. Elle permet de vérifier de nouveau tous les points relatifs à l’opération. La première partie de la check-list de sécurité est remplie par l’infirmière.
7h45
L’infirmière conduit S. Meier au bloc opératoire et le confie au personnel infirmier chargé du positionnement des patients et aux soins d’anesthésie. Dans le sas devant la salle d’opération, S. Meier est placé sur la table d’opération et préparé pour l’intervention chirurgicale. Peu de temps après, il est accueilli par l’orthopédiste responsable de l’opération, qui récapitule tous les points importants et les contrôle. Le personnel infirmier chargé du positionnement et des soins d’anesthésie passe ensuite en revue les points figurant sur la check-list de sécurité et accompagne S. Meier dans la salle d’opération.
7h55
L’équipe d’anesthésie passe en revue sa partie de la check-list de sécurité et commence ensuite l’anesthésie. Dès que l’anesthésie fait effet, la peau est désinfectée et le patient est recouvert du champ stérile. Parallèlement, l’équipement technique nécessaire à l’opération est mis en place. Immédiatement avant l’incision cutanée, le chirurgien et l’équipe présente vérifient de nouveau toute une série de points figurant sur la check-list de sécurité.
8h15
Lors d’une arthroscopie du genou, plusieurs petites incisions sont pratiquées pour insérer les instruments dans l’articulation du genou, notamment un système optique relié à une caméra ainsi que différents instruments. Pour disposer d’une vue d’ensemble, le chirurgien commence généralement l’arthroscopie par une «visite» standardisée de l’articulation du genou, qu’il documente à l’aide de clichés. L’opération proprement dite est ensuite réalisée en pratiquant une ablation des parties instables du ménisque. Comme le suggéraient les clichés d’IRM, ils sont trop petits pour une nouvelle fixation (réamarrage) ou une suture du ménisque. Pour finir, un pansement est appliqué après un rinçage minutieux de l’articulation du genou.
8h45
Après l’opération, le chirurgien saisit ses prestations médicales sur ordinateur et passe en revue la dernière partie de la check-list de sécurité avec l’équipe du bloc opératoire, avant que S. Meier ne quitte la salle d’opération. Il discute avec l’anesthésiste de l’administration des médicaments après l’opération, qui sont prescrits sur une ordonnance.
10h
S. Meier reçoit une collation. Peu de temps après, le chirurgien lui rend visite. Il s’enquiert de son état et lui explique l’intervention chirurgicale réalisée à l’aide des clichés qu’il a pris pendant l’opération. Il lui fait également part de la suite du traitement, ainsi qu’à l’infirmière qui est présente.
10h30
Guidé par un physiothérapeute, S. Meier peut se lever une première fois. Il apprend aussi à utiliser des cannes.
11h30
S. Meier peut quitter le centre chirurgical après la visite de sortie de l’infirmière diplômée. Il dispose d’un certificat médical et d’une ordonnance pour les médicaments. En outre, le médecin est déjà convenu d’un rendez-vous avec lui pour une visite de contrôle. Sa femme vient le chercher. Elle a pris son après-midi. Si, pour quelque raison que ce soit, S. Meier souhaite parler à son médecin traitant une fois rentré à son domicile, ce dernier peut être contacté à tout moment par téléphone, directement par le biais de son cabinet ou du service des urgences de la Klinik Im Park. Bien que cela ne soit pas nécessaire sur le plan médical, S. Meier avait également la possibilité de passer une nuit au centre chirurgical Bellaria moyennant une somme forfaitaire pour des raisons de confort ou de sécurité (cela n’est toutefois pas couvert par les caisses d’assurance maladie).
1 jour après l’opération
S. Meier se rend au cabinet de l’orthopédiste pour une visite de contrôle. Le spécialiste lui enlève le pansement et le change. Il aborde ensuite la question de la réadaptation avec S. Meier. Il n’avait qu’une petite blessure en anse de seau, sans autres lésions cartilagineuses, si bien qu’il n’a été obligé d’utiliser des cannes que pendant une courte période pour soulager la jambe. Une réadaptation sous contrôle physiothérapeutique est prévue par la suite.
Un centre chirurgical spécialement conçu pour les interventions chirurgicales ambulatoiresAvec le centre chirurgical Bellaria de la Klinik Im Park, Hirslanden dispose à Zurich d’un centre spécialisé dans ce type d’opérations ambulatoires. Deux salles d’opération, 8 lits de patients ambulatoires et 8 lits pour les hospitalisations de courte durée (pour une nuit) font partie de l’infrastructure. Le spectre chirurgical comprend toutes les interventions chirurgicales ambulatoires et les hospitalisations de courte durée. Les patients de toutes les classes d’assurance peuvent bénéficier de cette offre. |
Auteur: Iris Harrauer, directrice centre chirurgical Bellaria