Spécialistes en chirurgie orthopédique et traumatologie, les Profs. Brigitte Jollès-Haeberli et Constantin Schizas opèrent depuis le mois de décembre 2013 dans les cliniques Hirslanden Lausanne. Rencontre.
Après plusieurs années de pratique hospitalière, notamment au sein du Service d’orthopédie et traumatologie du CHUV, les Profs. Jollès-Haeberli et Schizas ont ouvert leur cabinet de groupe il y a six mois. Spécialiste de la colonne vertébrale, le Prof. Schizas pratique à la Clinique Cecil, en collaboration avec l’équipe de neurochirurgie (le Prof. Fankhauser et les Drs Vernet et Villard). Le Prof. Jollès-Haeberli exerce la prothétique de la hanche et du genou à la Clinique Bois-Cerf.
Vous avez choisi de vous associer au sein d’un cabinet de groupe. Quels en sont les avantages?
Prof. Jollès-Haeberli et Constantin Schizas: Les pathologies que nous traitons sont différentes, nous ne sommes donc pas en concurrence. Notre complémentarité est au contraire un atout pour discuter des cas. Travailler ensemble nous permet d’offrir à nos patients une prise en charge plus large, un support plus étoffé. Certaines pathologies sont liées: des douleurs dues à une sténose du canal lombaire peuvent par exemple imiter un problème de hanche. Inversement, une pathologie de la hanche peut mimer la compression d’une racine nerveuse au niveau du dos.
Quelles sont les principales indications opératoires dans vos sous-spécialités respectives?
Prof. Brigitte Jollès-Haeberli: Il s’agit pour l’essentiel de cas d’arthrose de la hanche ou du genou, primaire ou post-traumatique, nécessitant la pose d’une prothèse. Avant chaque intervention, j’effectue une planification informatique virtuelle en 3D sur la base de scanners et j’utilise régulièrement une instrumentation sur mesure adaptée au patient lui-même. Cette approche me permet de déterminer très précisément la taille et la position des prothèses.
Prof. Constantin Schizas: Je traite l’ensemble des affections de la colonne vertébrale, notamment les sténoses du canal lombaire, les hernies discales ou les déformations. Nous avons aussi introduit à la Clinique Cecil le neuromonitoring lors des interventions chirurgicales sur la colonne, afin de surveiller les voies nerveuses à risque tout au long de l’opération. Par ailleurs, comme mes confrères neurochirurgiens de la clinique, j’utilise systématiquement l’O-ARM pour les poses d’implants.*
Avez-vous conservé des activités de recherche et d’enseignement?
Prof. Brigitte Jollès-Haeberli: Nous avons tous deux mené l’ensemble de notre carrière dans un cadre universitaire et nous poursuivons ces activités. J’ai pour ma part conservé ma chaire de professeure associée à l’UNIL et au Département de l’appareil locomoteur du CHUV ainsi que celle de professeure titulaire à l’EPFL.
Prof. Constantin Schizas: Après avoir quitté ma fonction de médecin-chef et professeur associé au CHUV fin 2013, je reste toujours actif dans la recherche, au sein de l’EPFL et en collaboration avec plusieurs universités à l’étranger. Je continue par ailleurs à enseigner au niveau post-gradué dans le cadre de sociétés savantes.
* L’O-ARM est un appareil d’imagerie médicale couplé à un système de navigation permettant au chirurgien de se situer très précisément dans le corps du patient.