Spécialiste en cardiologie générale, Dr Francine Tinguely est installée en cabinet à côté de la Clinique Cecil. Elle y travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des spécialistes du cœur de l’établissement.
Passionnée et résolument tournée vers les autres, Dr Tinguely est d’origine fribourgeoise et a été formée en cardiologie au CHUV. Elle exerce en cabinet privé depuis dix ans.
Pourquoi avez-vous choisi la cardiologie?
Dr Francine Tinguely: C’est une discipline plutôt technique, mais aussi passionnante sur le plan humain. La cardiologie est un domaine dans lequel nous suivons les patients sur le long terme, tous avec des parcours très différents. Nous sommes les témoins privilégiés d’une vie; c’est une immense richesse. Durant ma pratique hospitalière, au CHUV, j’ai toutefois beaucoup hésité à me spécialiser en chirurgie cardiovasculaire.
Pourquoi ne pas avoir finalement suivi cette voie?
Dr Francine Tinguely: Il est très difficile de concilier cette profession avec une vie de famille. C’est un milieu traditionnellement très masculin, comme la cardiologie d’ailleurs. J’étais la seule femme en chirurgie durant ma formation et mes collègues ne me faisaient pas de cadeau! On a même tenté de me mettre des bâtons dans les roues lors de mon examen de FMH en cardiologie. Il faut dire que j’avais eu la drôle d’idée d’être enceinte à ce moment-là…
Ressentez-vous toujours ce type de préjugé dans votre pratique?
Dr Francine Tinguely: Non, car actuellement les femmes sont bien représentées dans cette spécialité, ce qui n’était pas forcément évident au début de mon installation. Surpris que «le docteur» soit une femme, l’un de mes tout premiers patients a même exigé de voir mon diplôme avant d’accepter que je l’examine! Heureusement, la situation a évolué tout à fait favorablement au cours du temps!
Comment interagissez-vous avec les autres spécialistes du cœur de la clinique?
Dr Francine Tinguely: En tant que spécialiste en cardiologie générale, je suis souvent consultée en première intention, sur demande des médecins de famille qui veulent un bilan de base – anamnèse, auscultation, ECG au repos ou encore échographie cardiaque, test à l’effort ou pose de holter. Une fois ces informations synthétisées, certains cas requièrent des examens supplémentaires en cardiologie interventionnelle, en rythmologie, voire une prise en charge chirurgicale. Je les oriente alors vers mes collègues cardiologues interventionnels, rythmologues ou chirurgiens. À tous les stades, la collaboration est permanente entre nous. Il faut dire que notre proximité géographique est très confortable et nous permet de discuter facilement les uns avec les autres.
Un vrai travail d’équipe!
Dr Francine Tinguely: Oui, la chaîne de compétences fonctionne très bien au sein de la clinique, ce qui est essentiel pour une bonne prise en charge des patients. Cecil est un centre de cardiologie; mes collègues cardiologues interventionnels disposent de deux salles pour l’électrophysiologie et le cathétérisme cardiaque. Sans oublier le service de soins intensifs et continus accrédité par la Société suisse de médecine intensive, qui accueille les malades qui ont subi une intervention chirurgicale. Les patients souffrant de pathologies cardiovasculaires peuvent ainsi être pris en charge de A à Z par les médecins accrédités à la Clinique Cecil.
L’action humanitaire tient aussi une grande place dans votre quotidien…
Dr Francine Tinguely: Oui, je suis membre de la fondation «Une chance, un cœur» qui permet de soigner chaque année plusieurs jeunes adultes africains. La fondation est soutenue par la Clinique Cecil, où ces malades sont opérés. Je soutiens également activement le travail du Dr Stefano Scaringella à Madagascar. J’accueille aussi volontiers des médecins du continent africain pour des stages de formation. Là encore, la collaboration est excellente avec mes confrères de la Clinique Cecil, qui les reçoivent souvent afin de partager avec eux leur expérience.